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Le plan France 2030 : un accélérateur d’innovation

Après plusieurs mois de réflexion et des nuits de débats, il sort enfin de terre. Emmanuel Macron présente, le mardi 12 octobre, son plan France 2030, à l’Elysée, devant la totalité du gouvernement, 200 étudiants, investisseurs, start-upeurs et industriels, chercheurs et techniciens.
Indubitablement orienté vers les entreprises et c’est un grand projet pour ramener l’économie française au sommet avant la fin de la décennie. Le projet se veut très ambitieux pour « mieux comprendre, mieux vivre, mieux produire », selon le chef de l’État. Au total, c’est plus de 20 milliards d’euros qui seront dédiés à la préservation de l’environnement mais aussi le développement de l’innovation à l’échelle nationale.

 

Plan France 2030 : quels investissements ?

 

 

Le plan d’investissement France 2030 vise à développer les filières d’avenir industriel de la France à l’horizon 2030. Devant le défi de la transition écologique, le projet France 2030, élaboré en concertation avec l’Union Européenne, propose d’accompagner la transformation des filières de pointe de l’économie française dans l’automobile, l’aéronautique, le numérique, l’industrie verte, les biotechnologies, la culture et la santé.

Ce grand dessein s’élèvera à 30 milliards d’euros sur cinq ans, dont 3 à 4 milliards d’euros seront dépensés dès 2022.

France 2030 comporte 10 objectifs pour mieux comprendre, mieux vivre et mieux produire en France d’ici 2030.

8 milliards d’euros seront alloués au secteur de l’énergie

  • Objectif 1 : Développer des réacteurs nucléaires innovants de petite taille ayant une meilleure gestion des déchets
  • Objectif 2 : Devenir l’un des leaders de l’hydrogène vert. En 2030, la France sera dotée de deux giga-usines d’électrolyseurs afin de produire en masse de l’hydrogène et toutes les technologies utiles associées.
  • Objectif 3 : Décarboner les industries françaises avec comme objectif la réduction de 35 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2015.

4 milliards d’euros seront destinés aux transports du futur

  • Objectif 4 : Production de deux millions de voitures électriques et hybrides.
  • Objectif 5 : Production du premier avion bas carbone.

2 milliards d’euros pour le secteur alimentaire

  • Objectif 6 : Produire une alimentation saine, durable et traçable.

3 milliards d’euros destinés au secteur de la santé

  • Objectif 7 : Production de 20 biopharmaceutiques pour lutter contre le cancer et les maladies chroniques, et en particulier celles liées à l’âge, ainsi que la création de dispositifs médicaux du futur.

Investissements massif dans la culture

  • Objectif 8 : Reprendre la production de contenus culturels et créatifs via trois régions stratégiques : le bassin méditerranéen, la région parisienne et le Nord.

2 milliards d’euros iront dans les domaines de l’espace et les fonds marins

  • Objectif 9 : Participer aux nouvelles aventures spatiales.
  • Objectif 10 : Réinvestir dans les fonds marins.

 

Quels acteurs sont concernés?

 

Face à la concurrence internationale pour la maîtrise des technologies d’avenir, ce plan d’investissement est de 30 milliards d’euros. L’ambition est de créer les champions français de demain dans les technologies d’avenir, en particulier en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
L’objectif du plan d’Emmanuel Macron est de permettre aux « Start-up » d’industrialiser très vite leurs innovations et de développer le plus vite possible leurs prototypes. Le plan s’adresse donc en priorité à eux.

 

 

Les actions concrètes du plan France 2030

 

Une mise en place rapide

Pour son ambitieux projet, le chef de l’État souhaite aller très vite. Ainsi, c’est entre 3 milliards et 4 milliards d’euros de ce plan qui seront dépensés dès l’an prochain et intégrés au projet de budget 2022 dont l’examen vient de débuter au Parlement.

Un pilotage encore à définir

Le pilotage de ce plan France 2030 est encore en discussion, les enjeux suscitent de vifs débats au sein de l’administration, reconnaît-on à l’Élysée, alors que « l’exécution est essentielle » pour la réussite du plan.

Une baisse rapide de la fiscalité

L’une des mesures phares sera la baisse des impôts de production. Ces impôts, déconnectés de la performance des entreprises, sont trop élevés en France et leur poids nuit à la compétitivité des entreprises et à l’attractivité de la France. Le plan prévoit des allégements de 10 Md€ par an dès le 1er janvier 2022.

Une volonté d’ouverture et d’innovation

Le soutien à l’export, afin de renforcer les entreprises françaises à l’international dans le contexte de reprise de l’activité et de concurrence étrangère actuelle, vise à apporter un soutien financier aux entreprises. Notamment pour les PME-ETI, l’intérêt sera porté tout particulièrement à la prospection à l’export.

Le projet prévoit la préservation de l’emploi R&D et l’aide massive à l’innovation. Cette mesure propose de relancer les travaux de recherche dans les entreprises afin de garantir nos compétences, nos emplois et la compétitivité des entreprises françaises à l’international.
Une série d’actions va également être mise en place avec pour objectif de faire face à la montée forte d’un chômage conjoncturel et à l’incapacité des jeunes diplômés à trouver un emploi rapidement.

Un retour de la production locale

La sécurisation des approvisionnements stratégiques fait partie du plan. La crise sanitaire a mis en évidence les carences industrielles et technologiques de l’économie française ainsi que la fragilité de certaines chaînes d’approvisionnement. Il est donc vital de renforcer la production nationale et de relocaliser, sur le territoire, certaines industries stratégiques.

Des investissements publics pour les entreprises

Le plan contribuera à renforcer des fonds propres des TPE/PME et ETI notamment en créant un label « relance ». L’octroi d’aides financières publiques y sera corrélé.

Par ailleurs, Le gouvernement souhaite accélérer la relocalisation industrielle afin de favoriser la relance économique française et sa compétitivité.
L’objectif est aussi de contribuer à la transition écologique et à la relocalisation des chaînes de production en France. Ce soutien à l’investissement industriel dans les régions, en particulier dans les 148 Territoires d’industrie se fera dès 2022.

Afin de renforcer ses positions dans des secteurs d’innovations, le plan soutiendra dans la durée l’innovation sous toutes ses formes. Le but est que le pays renforce ses positions dans des secteurs d’avenir stratégiques pour sa souveraineté et sa compétitivité : industries, technologies numériques, santé, éducation, culture. Les soutiens seront polymorphes : financiers, structurels et administratifs.

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