La stratégie nationale « Alimentation durable et favorable à la santé » vise notamment à diversifier la production de sources de protéines pour l’alimentation, pour une alimentation à la fois durable et favorable à la santé. Cette stratégie nationale contribue à l’un des objectifs du Plan France 2030 : investir dans une alimentation saine, durable et traçable.
L’objectif est de favoriser la recherche et développement afin de faire émerger une offre compétitive de
protéines de légumineuses, en vue de diversifier les sources de protéines pour l’alimentation humaine. Il s’agit
de répondre à une demande croissante de la société, à la croisée d’enjeux nutritionnels et environnementaux,
et de renforcer la souveraineté alimentaire de la France et de l’Europe.
Les légumineuses ne représentent aujourd’hui qu’une faible part de l’assolement en grande culture en France, faisant face à plusieurs verrous :
- Elles affichent des rendements moins élevés et plus instables que les cultures majeures, quoique leur rendement protéique soit plus important ;
- Mal insérées dans les systèmes de culture, ces espèces peuvent aussi être affectées par des problèmes de pathogènes importants pour lesquels il n’existe pas aujourd’hui de solution ;
- Au stade de la transformation, les industriels rencontrent des difficultés pour la mise en forme de produits composés à 100% de légumineuses et doivent également remédier à certains défauts organoleptiques (exemple : « goût vert ») et à la présence de facteurs antinutritionnels ;
- Par ailleurs, la tradition d’une alimentation riche en légumineuses s’est largement perdue en France (contrairement à d’autres pays) et on peut souligner que les services rendus par les légumineuses ne sont aujourd’hui pas ou peu valorisés par le marché ;
- Enfin, les investissements en R&D sur les légumineuses – à l’exception du soja – sont faibles par rapport à ceux consentis sur les espèces « majeures », ce qui crée un effet de verrouillage qui explique notamment que l’offre variétale soit aujourd’hui très limitée.
Pour lever ces verrous, cet AAP financera trois axes:
Axe 1 – Production de légumineuses
Axe 2 – Transformation et consommation de légumineuses
Axe 3 – Diversification et optimisation